PETIT CHERI 25

INTERWIEV DE PATRICIA VILLARD PAR LEO DE RADIO PLURIEL 91.5

‘Sur les traces du mal’

‘Dix huit nouvelles sans trace de mal…’

samedi 3 octobre 2009 par Léo

De : Patricia Villard

Editions Baudelaire.

Sur les traces de Patricia Villard, jeune écrivain lyonnais, qui s’est penchée par le biais d’un recueil de nouvelles, sur les hauts et les bas de l’homme.

Sur les traces du mal’ cela peut donner à penser que nous allons partir dans les méandres sordides et sanglants du bien et du mal. Et bien non, l’ouverture du recueil peut le laisser penser, car les deux premières nouvelles laissent présager autre chose…

L’écriture est simple et précise, Patricia Villard apporte le maximum de détails qui en fin de compte étayent totalement ses nouvelles, elle ne se disperse pas, elle démarre et ensuite impose son rythme, comme un coureur de fond.

Rien ne sert de partir comme des balles, pour ne pas finir le parcours. Ici les nouvelles s’enchaînent, différentes chaque fois, c’est en cela que le recueil est passionnant, car chaque fois nous partons ailleurs sur des trames différentes.

Les nouvelles montrent que l’homme est un danger pour l’homme, les mesquineries, le pouvoir, le mensonge, la vanité…

Patricia Villard, que j’ai eu la chance de rencontrer m’a expliqué sa démarche et comment ces nouvelles ont vu le jour.

Comme elle le dit, dans sa présentation : ’

l’écriture est un moment d’évasion pour moi, ce sont mes personnages qui prennent vie…

Léo : ‘Dans une des nouvelles vous faites graviter deux familles aux antipodes, vous vouliez qu’elles se rencontrent ?

Patricia Villard : ‘Je voulais mettre au jour une famille bien tranquille et qui découvrent à leur insu une maison apparemment tranquille, avec plein de rêves, une très belle maison et ils s’avèrent être aussi sur les traces du mal

Léo : ‘Le fait de faire se rencontrer deux familles, que tout oppose, et le fait de savoir que la base de cette histoire est réelle, c’est la rencontre l’importance ici ?

P.V : Tout à fait, oui, oui cette rencontre est importante, oui.

Léo : Tous les personnages de vos nouvelles donnent l’impression de basculer dans quelque chose ?

P.V : Absolument, oui, il y a toujours quelque chose qui vous fait basculer, c’est la vie, leurs vies qui les font basculer, il y toujours un petit quelque chose qui les fait basculer, oui, oui. C’est la vie qui est comme cela.

Léo : Dans le livre personne ne sort indemne, ni le lecteur, ni les personnages ?

P.V : Totalement, c’est vrai, personne n’en sort indemne, ce sont des sujets qui décoiffent, donc personne ne pourra en sortir indemne, même celui qui a écrit…

Léo : L’idée de départ, c’est d’office des nouvelles ?

P.V : l’idée de départ est sur les traces du mal, et l’effet déclencheur c’est Jeanne, le début c’est Jeanne elle sait, mais se tait, la maison au delà de tout soupçon ensuite une nouvelle en appelait une autre.

Léo : Sur l’ensemble du recueil aviez-vous des comptes à régler ?

P.V : Non, pas du tout, simplement je voulais démontrer que j’étais capable d’écrire du dramatique comme des nouvelles à l’eau de rose, des contes pour enfants, je veux simplement décrire et démontrer, comme quoi je suis capable avec un éventail assez large que je peux écrire de l’érotisme, comme autre chose.

Léo : Dans le recueil, à un moment vous vous êtes retenue ? Auto censurée ?

P.V : Retenue me convient beaucoup mieux que auto censurée, oui, je me suis retenue pour ne pas aller au-delà, oui, j’aurai pu être plus virulente dans mes mots et les maux, je me suis limitée.

Léo : La première page est un remerciement à vos parents, ils vous ont aidé, soutenu ?

P.V : Oui, tout à fait, mes parents m’ont donné la possibilité et la chance d’écrire, ils ont toujours cru en moi, ils m’ont encouragée, je les vois avec mes yeux, se sont mes parents, ils sont formidables, ils m’ont toujours donné la possibilité de m’exprimer, plus d’autres personnes étrangères qui ont aussi cru en moi.

Léo : Vos parents ont lu le livre ?

P.V : Oui !

o : Et alors ?

P.V : (rires), Pour eux cela les marque, les mots, certains passages sont assez durs pour eux, oui, ils trouvent le livre marquant, peut-être pas au niveau intellectuel, mais par moment oui, ils le trouvent marquant.

Léo : Ils n’ont pas reconnu leur fille ?

P.V : (rires), Non, ils ont reconnu leur fille, mais je pense entre guillemets, qu’ils ne pensaient pas que leur fille puisse se lâcher autant, bien que je sois un esprit dérangeant pour écrire certaines choses, je me suis démontrée et découverte telle que j’étais.

Léo : Pour écrire, vous, vous êtes isolée d’eux ou vous êtes restée au milieu d’eux ?

P.V : Pas du tout, j’ai une pièce à moi et surtout mes chats, quand j’écris impérativement, il me faut mes chats, qu’ils soient sur un canapé, une chaise, n’importe où, mais il me faut mes chats, autrement personne ne me dérange dans ces moment là, je coupe le téléphone, je veux être totalement isolée avec moi même, c’est là que vivent les scènes, j’en ai besoin. C’est même très dur ensuite de revenir à la vie réelle, de réintégrer le monde actuel, vous savez quand l’on est dans une histoire et que l’on écrit, cela est très dur.

Léo : Vous voulez faire autre chose, cela est trop tôt pour en savoir plus ?

P.V : Oui, mon souhait est d’écrire des contes pour enfants, naturellement je vais totalement changer de registre, du dramatique je vais passer à la féerie, c’est une histoire de renarde, de Jaqueline la renarde, j’y incorpores mes propres aquarelles, mes propre dessins, je vais réaliser les décors, c’est mon grand père qui m’a donné ce don, je vais pouvoir le mettre en application.

Léo : Votre projet va être un livre illustré ?

P.V : Tout à fait, oui.

Léo : C’est pour quand ?

P.V : Normalement, c’est pour la fin de l’année, décembre.

Léo : Ensuite, vous reviendrez au roman ?

P.V : Oui, oui après les contes pour enfants, j’ai déjà un projet de roman d’amour, pas du tout fleur bleue, mais par contre, suspens, aventures, drame, trahison. Ma maison d’éditions attende un roman, mais c’est un choix des deux, moi aussi j’ai très envie d’écrire un roman.

Léo : L’on se donne rendez-vous pour ce roman et en attendant nous allons suivre les trace du mal…

La couverture du livre résume assez bien la teneur du recueil : sur fond de neige des traces de pas ensanglantés mènent à un masque sans vie…

Patricia Villard sera le samedi 17 octobre 2009, à la Librairie Rambert 15, rue de la Mairie 69290 Saint Genis les Ollières, pour dédicacer son livre.

‘Sur les traces du mal’ de Patricia Villard, 110 pages 13€50

Editions Baudelaire


Léo

Articles de cet auteur

INTERWIEV DE PATRICIA VILLARD PAR LEO SUR RADIO PLURIEL 91.5

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire